A noter que le fonctionnement par répartition des caisses de retraite s’apparente à une gestion à « flux tendu ». L’intégralité des cotisations récoltées sur un an est reversée aux retraités. Les caisses de retraite n’ont donc aucune réserve. L’équilibre s’obtient en faisant varier conjointement les pensions avec les cotisations. Un système de répartition est stable si :

Le nombre de cotisants augmente dans les mêmes proportions que celui des allocataires,

Les retraites n’augmentent pas plus vite que les salaires.

Sinon la répartition n’est plus possible, les entrées devenant inférieures aux sorties. Il convient alors très vite de rééquilibrer les entrées-sorties.

Les déséquilibres sociaux (chômage, temps partiel, études longues…) et démographiques (allongement de l’espérance de vie, natalité faible…) amènent une baisse des cotisations :

La France n’arrive pas à sortir d’un chômage chronique élevé qui maintient beaucoup de cotisants potentiels dans le non-emploi, et donc prive les caisses de retraites de leurs cotisations.

La durée d’études ne cesse de s’accroitre, ce qui retarde l’arrivée des jeunes sur le marché du travail et diminue la période de cotisation.

Le progrès de la médecine maintient les retraités en bonne santé. De ce fait période de perception de la retraite s’allonge.

Tous les facteurs évoqués provoquent la baisse des cotisations en volume, et donc la mise à mal de l’équilibre financier. Ceci laisse penser que de moins en moins d’actifs vont devoir supporter de plus en plus de retraités. Avec donc probablement une baisse des retraites pour équilibrer le système.

Beaucoup de personnes ne savent ni quand ils pourront prendre retraite ni quelle pension ils toucheront. En moyenne, la retraite s’accompagne d’une perte de revenus d’environ 40%.